Avez-vous déjà vu des trainées blanches derrière les avions ? Vous vous demandez sûrement ce qu'elles sont. Officiellement, il s'agit de condensation formée par la chaleur et les déchets produits par les réacteurs des avions. Ces trainées sont appelées contrails. Cependant, une théorie est apparue et les appelle chemtrails : contraction de chemicals et trails. En effet, cette théorie suppose que ces trainées ne seraient non pas composées de vapeur d'eau, mais de produits chimiques dont l'utilité exacte n'est pas encore déterminée. Parmi toutes les possibilités, on retrouve : pesticides, géo-ingénierie, maintien du réchauffement climatique, régulation de la population, tests militaires, sabotage des récoltes...
Le premier reportage sur les chemtrails est publié sur une agence de presse internationale. Dans "Mystery Contrails May Be Modifying Weather", le journaliste William Thomas spécule : "Les avions-citernes de l'armée de l'air américaine pourraient provoquer et ensemencer des nuages afin de modifier le temps...".
l'Associated Press rapporte que des centaines de KC-135 ont été cloués au sol pour analyse du fuselage. Le lendemain, le Chemtrail Tracking Center de Houston constate que les pulvérisations quotidiennes au-dessus des États-Unis ont soudainement chuté de 24 à seulement deux endroits où les KC-10 auraient pris le relais. Lorsqu'ils reprennent du service la semaine suivante, les observations de chemtrails remontent aux niveaux précédents.
Après que les avions commerciaux ont été interdit de vol pendant l'attentat du 11 septembre, les chemtrails ont disparu. Les températures ont augmenté en moyenne de 0,10 °C, soit plus du double des augmentations moyennes de la région.
Une étude belge publiée ultérieurement, "Contrail Science, Its Impact On Climate and Weather Manipulation Programs Conducted By The United States And Its Allies", conclura qu'il s'agit d'une preuve que les chemtrails contribuent a une diminution des températures atmosphériques.
Le reportage de WJZ TV de Baltimore comprend des images des "chemtrails vus jeudi matin dans le ciel". L'histoire est similaire à celle diffusée par la station d'Orlando WOFL en juillet 2000.
Les députés Italo Sandi et Piero Ruzzante soulèvent des questions sur les chemtrails au Parlement italien. Leurs associés politiques Asimina Xirotiri et Fotis Kouvelis mettront plus tard la question devant le gouvernement de la Grèce.
Un ancien pilote de l'Air Force dit à un journaliste : "Ouais, nous le avions, mais nous n'étions pas censés en parler". à ce sujet.
William Thomas anime un site internet sur lequel il partage ces pensées sur de nombreux sujets variables. Il se déclare titulaire d’un diplôme de journalisme mais n’a en tout cas aucune connaissance scientifique. Il s’intéresse et prend part à de nombreuses théories complotistes.
On peut également citer d’autres homologues tel que Franz Weber et Suzanne Maher
Des recherches sur l’impact des trainées d’avion ont toujours eu lieu. Les théories ont été répandues au grand publique lorsque William Thomas est intervenu dans la radio « coast to coast » spécialisée dans les histoires paranormales ou non fondées.
Le parti soutenant l’existence de la théorie des chemtrails est composé de personnes lambdas croyant à cette théorie. Elles se regroupent sur des groupes de discussions ou par le biais d’associations. Néanmoins il est important de mentionner que la majorité de ces groupes ou associations ne sont plus d’actualités et qu’elles n’ont jamais été supportées ou intégrées par des scientifiques. Elles ne présentent alors aucun travaux concrets ou de preuves.
Le mot « Contrails » est l’abréviation de condensation trails qui définie les trainées laissées par les avions après leur passage elles sont visibles par tout le monde et apparaissent lors des variations de pression et de température entre le moteur et le ciel ce qui leur vaut leur nom. Le mot « chemtrails » est apparu dans les théories complotistes et vise à décrire des chemtrails contenant des produits chimiques épandus sur la population par avion sur ordre du gouvernement. La présence de ces produits chimiques dans des contrails ainsi qu’une telle initiative du gouvernement n’a jamais été prouvée et demeure une théorie complotiste infondée.
Non. Aucun effet n’a été prouvé, les partisans on fait des rapprochements avec des apparitions ou des pics de maladies mais aucune réelle relation n’a été prouvée. Ces propos ne constituent en rien une thèse.
C’est un argument qui a été avancé par les partisans. Néanmoins la phrase comporte elle-même une erreur. Nous avons vu plus haut que les contrails étaient réels mais bien différents de chemtrails. Ici un gros amalgame est fait. Oui il y a moins de contrails lorsque les avions ne volent pas. Mais aucuns de ces avions n’ont épandu de produits chimiques.
Les partisans ont voulu renforcer leur théorie en prouvant la collaboration des gouvernements et des pilotes de lignes par exemple. De nombreuses photos ont alors circulé. On y voit des dirigeants visitant des avions et leurs réacteurs ou bien des photomontages de tableaux de bords. Ces tentatives de dénonciations ne sont encore une fois accompagnées d’aucunes preuves et ne sont en rien factuelles.
Le terme de géo-ingénierie vise à décrire des sciences qui, si elles existaient, viseraient à modifier et contrôler le climat. Les travaux ne sont que des théories et les tests concrets trop dangereux. Ayant aucuns fondements concrets et étant un domaine nouveau. Elle est le foyer de nombreux arguments complotistes.
Les personnes dénonçant l’existence de chemtrails ne sont même pas d’accord entre elles. Il existe une première théorie disant que les gouvernements mettent en place des épandages dans le but d’aggraver le réchauffement climatique. D’autres affirment que le gouvernement souhaite cacher la réelle gravité du réchauffement climatique en relâchant des particules réfléchissantes dans l’atmosphère qui limiteraient l’impact du soleil. Il n’y a bien sur aucunes preuves pour ces deux théories. Les avions émettent bien sûr du CO2 mais n’épandent aucuns produits chimiques modifiant le climat.
« Le manque de confiance dans les institutions et la corruption peuvent encourager la crédulité face aux théories complotistes »
(Marie Claire Villeval, chercheuse au CNRS et directrice du GATE-LAB)
On remarque dans un certain nombre de théories du complot que la responsabilité est donnée à une institution supérieure. Cela vient renforcer la difficulté à s’extirper de ces théorie pour les personnes qui commencent à trop y croire, car en plus de fournir un argument supplémentaire à cette dernière, cela vient nullifier certains arguments qui vont à son encontre s’ils sont présentés par ladite institution. Cette mécanique est d’autant plus efficace si les personnes en question sont suspicieuses pour commencer.
« l‘information vient de plus de plus des réseaux sociaux, où sa qualité n’est pas contrôlée. De fausses informations circulent. Dès lors, toute information est susceptible d’être vraie ou fausse.»
(Marie Claire Villeval)
Le fait de voir de nombreuses personnes en ligne qui ne dépendent pas d’une autorité pour s’exprimer, et qui formulent toutes le même avis, renforce encore plus la suspicion des personnes concernées. Ainsi, de nombreuses personnes se disent que « c’est normal si on en a jamais entendu parler, c’est le gouvernement qui nous le cache » ou que « ils essaient de nous décrédibiliser en se servant de leur influence parce qu’ils savent qu’on a raison ».
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